Voici un extrait du chapître 9 du Livre des coïncidences de Deepak Chopra.
Seconde règle de vie:
découvrir, à travers le miroir des relations, son être non localisé.
Accueillir son potentiel de lumière et d'ombre
SOUTRA: Tat Tvam Asi (Taht t'vahm
AH-si)
Je vois l'autre en moi et moi-même en les autres.
LA COMPREHENSION du fonctionnement des relations humaines est l'une des
principales clés de la syncrodestinée. En Occident,
nous avons tendance à nous fier à la psychologie populaire, à attendre qu'elle
nous fournisse des stratégies pour bien gérer nos pensées et nos sentiments.
Des ouvrages grand public proposent trop souvent de manipuler nos relations
pour qu'elles deviennent plus satisfaisantes. Mais créer des relations humaines
positives est bien davantage qu'une tactique. Cela implique d'offrir
l'environnement humain dans lequel la syncrodestinée
puisse avoir lieu. C'est absolument fondamental de même que la gravité, ou
qu'avoir de l'air à respirer, est fondamental.
Le mantra associé à cette règle de vie signifie "Je suis cela". Cette
règle de vie s'ajoute à la première, dans laquelle nous avons appris que nous
sommes tous des extensions du champ d'énergie universelle, que nous formons
tous une seule entité dotée de différents points de vue. Je suis cela
implique de regarder toutes les choses, toutes les autres personnes dans le
monde, et de réaliser que l'on regarde une autre version de soi-même. Vous et
moi sommes pareils. Tout est la même chose. Je suis cela, vous êtes cela, tout
ceci est cela. Nous sommes tous des miroirs pour autrui, et nous devons
apprendre à nous voir dans le reflet d'autres personnes. C'est ce que l'on
appelle le miroir des relations. A travers le miroir des relations, je découvre
mon soi non localisé. Pour cette raison, nourrir mes relations est l'activité
la plus importante de ma vie. Quand je regarde autour de moi, tout ce que je
vois est une expression de moi-même.
Aussi les relations sont-elles un instrument de croissance spirituelle, et le
but ultime est de réaliser l'unité de la conscience. Nous faisons tous
inévitablement partie de la même conscience universelle, mais les vraies
avancées ont lieu lorsque nous commençons à reconnaître cette connexion dans
notre vie quotidienne.
Les relations représentent l'un des moyens les plus efficaces d'accéder à la
conscience de l'unité, pour la bonne raison que nous sommes continuellement en
relation. Pensez au tissu de relations que vous avez à un moment donné -
parents, enfants, amis, collègues, relations sentimentales. Toutes sont, au
fond, des expériences spirituelles. Quand on est, par exemple, profondément
amoureux, on éprouve un sentiment d'éternité. Dans un tel moment, l'incertitude
ne nous préoccupe pas. On se sent merveilleusement bien mais vulnérable, proche
mais exposé. On se transforme, on change, mais sans inquiétude; on
s'émerveille. C'est une expérience spirituelle.
A travers le miroir des relations - de toutes les relations -, nous
découvrons des états élargis de conscience. Ceux que nous aimons et ceux qui nous
repoussent sont, pareillement, nos miroirs. Vers qui sommes-nous attirés? Vers
des gens qui ont les mêmes trais de caractère que nous, mais plus dévellopés. Nous devons être en leur compagnie parce qu'à
un niveau subconscient, nous sentons que nous pourrions ainsi manifester
davantage ces tendances. De même, nous éprouvons de l'aversion pour les gens
qui nous renvoient des traits de caractère que nous refusons de voir en
nous-mêmes. Ainsi, si quelqu'un vous inspire une forte aversion, vous pouvez
être certain que cette personne partage avec vous certains aspects de sa
personnalité - aspects que vous n'êtes pas disposés à accepter. Si vous
l'étiez, ces qualités ne vous contrarieraient pas.
Lorsque nous reconnaissons que nous pouvons nous voir dans les autres, chaque
relation devient un instrument de l'évolution de notre conscience. Et tandis
que notre conscience évolue, nous faisons l'expérience d'états élargis de
conscience. C'est dans ces états élargis de conscience, lorsque nous atteignons
le domaine non localisé, que nous pouvons vivre la syncrodestinée.
La prochaine fois que vous vous sentirez attiré par quelqu'un, demandez-vous ce
qui vous attire. Est-ce la beauté, la grace ou
l'élégance, le pouvoir, l'intelligence? Quoi que ce soit, sachez que cette
qualité s'épanouit également en vous. Prétez
attention à ces sensations, et vous deviendrez progressivement plus pleinement
vous-même.
Bien sûr, la même chose est vraie pour les gens qui vous rebutent. En devenant
plus conscient votre véritable soi, vous devez comprendre et accepter vos
qualités les moins attirantes. La coexistence de valeurs opposées est la nature
essentielle de l'Univers. Vous ne pouvez être courageux si vous n'abritez pas
en vous un lâche. Vous ne pouvez être généreux sans avoir un côté avare. Vous
ne pouvez être vertueux sans avoir la capacité de faire le mal.
Nous passons une grande partie de notre vie à refuser d'admettre cette face
sombre que nous avons, et nous finissons par projeter sur d'autres ces noires
qualités. N'avez-vous jamais rencontré des gens qui attirent naturellement les
"mauvaises" personnes dans leur vie? Ils ne comprennent généralement
pas pourquoi cela se produit, à maintes et maintes reprises, année après année.
La vérité n'est pas qu'ils attirent cette obscurité, mais qu'ils ne sont pas
disposés à la reconnaître chez eux. Rencontrer quelqu'un que l'on n'aime pas
est une opportunité d'embrasser le paradoxe de la coexistence des contraires et
de découvrir une nouvelle facette de soi-même. C'est un pas de plus dans le dévellopement du soi spirituel. Les êtres les plus éveillés
au monde accueillent de manière égale la totalité de leur potentiel de lumière
et d'ombre. Lorque nous nous trouvons en compagnie de
gens qui admettent et reconnaissent leurs qualités négatives, nous ne sous
sentons jamais jugés. Ce n'est que chez ceux qui voient le bien et le mal, le
juste et le faux comme des qualités extérieures à eux que le jugement
intervient.
Quand nous sommes prêts à accepter aussi bien nos côtés sombres que nos côtés lumineux,
nous pouvons commencer à guerir nos relations et
nous-mêmes. Commencez très simplement, avec les personnes les plus déplaisantes
que vous puissiez évoquer. Pensez, par exemple, à Adolphe Hitler et
demandez-vous: "En quoi pourrais-je ressembler à Adolphe Hitler?" La
plupart des gens refusent d'envisager qu'ils contiennent ne serait-ce que la
plus infime parcelle d'un Adolphe Hitler. Mais approfondissez cette réflexion.
Ne vous est-il jamais arriver d'émettre des préjugés à l'encontre d'un groupe
de personnes, simplement à cause de leur nom, de la couleur de leur peau, de
leur accent ou d'une incapacité quelconque? Si vous pouvez trouver un exemple
d'un tel comportement dans votre vie, vous devez alors accueillir la similitude
entre Adolphe Hitler et vous-même. Nous sommes tous multidimensionnels. Tout ce
qui existe quelquepart dans le monde existe aussi en
nous. Lorsque nous embrassons ces différents aspects de nous-mêmes, nous
reconnaissons notre connexion à la conscience universelle et étendons notre
conscience personnelle.
Une merveilleuse histoire soufi illustre comment ce miroir agit sur notre vie.
Un homme qui venait d'arriver dans un village se rendit chez le maître soufi,
le vieux sage de la région. "Je dois décider s'il convient que je m'installe
ici ou non. Je me demande quel est le style du quartier. Pouvez-vous me parler
des gens qui vivent ici?" demanda le visiteur. "Dites-moi, comment
étaient les gens là où vous habitiez?", s'enquit à son tour le mâitre soufi. Le visiteur répondit: "Oh, c'était des
bandits de grand chemin, des escrocs et des menteurs." "Vous savez
les gens qui vivent ici sont exactement du même style", dit le vieux
maître. Le visiteur quitta les lieux et ne revint jamais? Une demi-heure plus
tard, un autre homme arriva dans le village. Il alla voir le maître soufi et
lui dit: "J'ai le projet de venir m'installer ici. Pouvez-vous me dire
comment sont les habitants de ce village?" "Dites-moi, comment
étaient les gens à l'endroit où vous habitiez?" "Oh, dit le visiteur,
c'était les meilleures personnes au monde, les gens les plus aimables, les plus
doux, les plus compatissants et les plus affectueux. Ils me manqueront
terriblement." "C'est exactement le même genre de personnes que vous
trouverez ici", dit le maître soufi.
Cette histoire nous rappelle que les traits de caractère que nous discernons le
plus facilement chez les autres existent chez nous de manière
très marqués. Quand nous pouvons voir das le
miroir de la relation, nous pouvons commencer à appréhender notre intégralité.
Pour cela, nous devons nous sentir à l'aise avec notre ambiguité,
accueillir tous les aspects de nous-mêmes. Nous devons découvrir, au niveau
plus profond, que nous ne sommes pas imparfaits parce que nous avons des traits
de caractère négatifs. Personne n'a uniquement des côtés positifs. Reconnaître
que nous avons des aspects négatifs signifie simplement que nous sommes
complets. Et dans cette complétude, nous avons davantage accès à notre soi
universel, non localisé.
Ce sont des notions très simples qui sont ici présentées mais trop souvent
oubliées. J'espère que cet extrait vous apportera autant de bienfaits qu'il a
pu me donner et me donne aujourd'hui encore.